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Ainsi s'effondre le mythe allemand du 100% énergies renouvelables

ARTICLE. La très coûteuse transition énergétique allemande essuie de nombreuses critiques à l’international. À raison. Et la promesse d’une Allemagne débarassée du charbon en 2030 devrait être repoussée. L'effondrement d'un mythe.

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Andres Martinez Casares/AP/SIPA


En matière d’énergie, « nos voisins allemands […], dans 5 ans ils seront vraiment autre part », confiait, enthousiaste, la Secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier, sur France 3 en octobre 2023. Quelques mois plus tôt, l’Allemagne, ambitieuse, avait avancé l’objectif de la fermeture de ses centrales à charbon à 2030. De son côté, Aymeric Caron – du temps, en mars 2023, où il s’intéressait plus au sort de la France qu’à celui de la Palestine – critiquait en commission parlementaire le choix français d’une relance du nucléaire, alors « qu’on devrait au contraire suivre l’exemple allemand ». Un jour plus tard, il pronostiquait que l’Allemagne serait « bientôt sortie du charbon » en misant « sur les énergies renouvelables ». À peine un an plus tard, l’affaire semble pourtant bien compromise pour Berlin et son Energiewende.

La faute au vent. Ou plutôt, à son absence, remarquée ces dernières semaines. Et la faute également au temps maussade et au manque de soleil, voilé par une épaisse couche nuageuse rendant les panneaux photovoltaïques pratiquement inutiles. En l’absence de production de son parc d’énergies renouvelables, les prix de l’électricité ont littéralement explosé en Allemagne entre le 11 et le 13 décembre, atteignant jusqu’à 936,28 euros le mégawattheure, le tout poussé par la forte consommation de charbon et de gaz — en moyenne plus de 70 % du mix électrique dans la période — ainsi qu’un recours massif aux importations. Par ses décisions antinucléaires, l’Allemagne est devenue le boulet énergétique (et donc écologique) de l'Europe. Comme quoi les leçons de morale des partis écologistes ne font pas tout.

Et ses partenaires internationaux de l'Allemagne commencent à le lui faire savoir. Pas la France, qui souffre d’un manque de combativité reconnu vis-à-vis de son voisin outre-Rhin et que l’on peut constater au quotidien...

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