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Droit à l’avortement dans la Constitution : sommes-nous gouvernés par des Américains ?

ARTICLE. Après la décision de la Cour Suprême américaine de laisser aux États la possibilité de légiférer sur l’avortement, la Nupes et Renaissance veulent sanctifier le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la constitution. Un texte inutile – alors qu’aucun parti n’entend remettre ce droit en cause – et symptomatique de l’américanisation de certaines « élites » politiques.

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L’étonnante fascination (pour ne pas dire conditionnement) des élites françaises pour les États-Unis a encore frappé. Ce samedi 25 juin, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, a déposé une proposition de loi visant à inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution ». Cette proposition a reçu quelques heures plus tard le soutien du Premier ministre Élisabeth Borne. « Le gouvernement soutiendra avec force ce texte de loi », a-t-elle expliqué sur son compte Twitter. La France entend ainsi ne pas suivre la décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer ce droit — au niveau fédéral —ce vendredi 24 juin.

Renaissance n’est pas le premier parti à s’être exprimé. La Nupes avait proposé cette modification de la constitution la veille, par la voix de la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. L’alliance de gauche a ensuite déposé un texte à l’Assemblée. S’inspirant d’un amendement LFI déposé en 2018 et pourtant rejeté alors par la majorité LREM, les députés ont proposé la phrase suivante, « Nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse » à inscrire dans l’article 66-2 de la Constitution.

« Aucun courant politique ne remet en cause la loi »

Certaines personnalités politiques ont fraîchement accueilli cette...

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