Lors de sa visite en France la semaine dernière, le président brésilien Lula a mis la pression sur le président français pour qu’il accélère sur le dossier du Mercosur. Il estimait alors que l’accord UE-Mercosur « serait la meilleure réponse que nos régions puissent apporter face au contexte incertain créé par le retour de l’unilatéralisme et du protectionnisme tarifaire ».

Invité lundi 9 juin sur LCI, le président Lula a réitéré ses propos. « Je veux profiter de cet entretien pour dire au peuple français, en vous regardant dans les yeux, que cet accord est bon pour la France », a-t-il affirmé. « L’accord va être signé entre l’Europe et le Mercosur (...), je suis certain que nous allons conclure cet accord », a assuré Lula, avec un Brésil qui prendra la présidence tournante le 6 juillet prochain du Mercosur, le marché commun de l’Amérique du Sud.

Il a rappelé le rôle minime de la France dans cette histoire, qui tente par tous les moyens de constituer une minorité de blocage. Il a déclaré qu’un pays à lui seul ne pouvait pas refuser l’accord, pour lequel la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, est mandatée par l’UE. « Ce que j'ai dit au président Macron hier, c'est que nos divergences sont minimes, elles sont très petites », en ajoutant que « le Brésil n’a créé aucun problème pour le vin, le champagne, ou les produits laitiers français ». D’après lui, « Macron est certain que le Brésil est son meilleur allié en Amérique du Sud, et je suis convaincu que c'est aussi mon meilleur allié en Europe, pourquoi donc ne pas signer avec l'Europe ? ».

Emmanuel Macron a réaffirmé la semaine dernière son souhait d’« améliorer » le texte. « On veut travailler pour qu’il y ait des clauses de sauvegarde, des clauses miroir »,...