Lutte contre l’islamisme : l’Amérique s’inquiète pour la « liberté religieuse » en France
ARTICLE. Depuis quelques mois, le monde anglo-saxon fustige le comportement de la République française à l’égard de l’islam. A nouveau, ce mardi, l’émissaire américain pour la liberté religieuse, Sam Brownback, a critiqué la riposte politique française contre l’islamisme.
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Depuis les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, les 16 et 29 octobre 2020, le gouvernement français a annoncé vouloir prendre les choses en main. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le 2 décembre une « action massive et inédite » contre 76 mosquées, après avoir dissous des « officines islamistes » comme le CCIF et Barakacity. Dans ce cadre était présenté hier en Conseil des ministres le projet de loi contre les séparatismes – finalement appelée « loi confortant le respect des principes de la Républiques - dont l’objectif principal est de lutter contre l’islamisme. Un projet de loi censé illustrer sa « fermeté absolue » sur ce dossier.
Mais voilà, cette atmosphère – laquelle d’ailleurs ? - n’est pas du goût de l’émissaire américain pour la liberté religieuse, Sam Brownback. En échange avec des journalistes mardi, ce dernier a fait part de son « inquiétude » quant à la préservation de la liberté de religion en France. « Quand on est trop répressif, la situation peut s'aggraver », a prévenu le représentant des États-Unis, avant d’ajouter :« Notre point de vue, c'est que le rôle du gouvernement est de protéger la liberté religieuse. Vous ne pouvez pas pratiquer votre foi de façon violente (...) mais si vous pratiquez votre foi pacifiquement, vous êtes dans votre bon droit ».
La sortie de ce diplomate, dont le monde entier attendait le point de vue dans la transe et l’extase, s’inscrit dans le cadre de la publication de la nouvelle liste noire américaine sur la liberté de religion, lequel met cette année à l’index le Nigéria, l’Arabie Saoudite, la Chine ou encore l’Iran. Et bientôt la France ? « Les pays s’en sortent mieux lorsqu’ils travaillent avec les chefs religieux pour identifier les inquiétudes et les problèmes, sans entrer en conflit avec des groupes religieux », ajoute le diplomate. Notons qu’en faisant de...