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Olaf Scholz offre un peu de sursis au nucléaire civil allemand

ARTICLE. Pour faire face à la crise énergétique, le chancelier Scholz veut prolonger la durée de vie des trois dernières centrales nucléaires allemandes en activité. Une maigre victoire pour le bon sens, mais qui devrait être de courte durée.

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Les Belges s’y sont refusés, les Allemands devraient s’y résigner. Si Bruxelles a tenu à respecter son calendrier législatif et à fermer son réacteur nucléaire belge Doel 3, malgré la crise et une inflation potentiellement délirante des prix de l’énergie, Berlin devrait accorder un sursis à ses trois dernières centrales nucléaires encore en fonctionnement sur son territoire. Isar 2, Neckarwestheim 2 et Emsland devaient fermer au 31 décembre 2022, elles pourraient finalement fonctionner jusqu’au 15 avril 2023. Au plus tard.

La coalition gouvernementale s’est écharpée ces derniers jours pour définir le sort à réserver au nucléaire dans un contexte de crise énergétique. Le Freie Demokratische Partei (FDP) militait notamment pour une prolongation jusqu’à 2024. Mais les Verts, qui ont fait de la lutte contre le nucléaire l’alpha et l’oméga de leur action politique, bien avant celle de la lutte contre le réchauffement climatique, ne l’entendaient pas ainsi.

La négociation achoppait sur deux points. Tout d’abord le sort à réserver à la centrale de Emsland. Pour les écologistes, il n’y avait pas nécessité à maintenir en route cette centrale, située dans le nord-ouest de l’Allemagne, dans une zone fortement pourvue en électricité générée par l’énergie éolienne. Argument contré par Hendrik Neumann, membre du conseil d’administration d’Amprion GmbH, l’un des quatre gestionnaires de réseau d’électricité en Allemagne. « Lorsque la centrale nucléaire fonctionne, cela crée une sorte de contre-pression dans le réseau, ce qui signifie que l’énergie éolienne du nord de l’Allemagne est mieux répartie sur le réseau » a-t-il tenu à expliquer au quotidien Zeit.

Pas de quoi réellement se réjouir

Si les Verts n’ont pas obtenu gain de cause sur ce point, il n’en a pas été de même pour le second point qui faisait office de véritable casus belli : l’achat de nouveau combustible. Partant du principe que ledit combustible...

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