Pierre-Yves Rougeyron : « L’Union européenne surinfecte les plaies de la vie internationale »
ENTRETIEN. Le ballet diplomatique est difficile à suivre, et pourtant l’enjeu semble de taille. L’Ukraine est à nouveau en situation de crise. La guerre se profile-t-elle entre la Russie et les Etats-Unis ? À quoi sert l’Union européenne dans ce bras de fer ? Le président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron, a accepté de nous éclairer.
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Front populaire : Les Occidentaux accusent Moscou d’avoir massé des troupes et des moyens de projection militaire à la frontière de l’Ukraine et de mettre la pression sur la « communauté internationale ». Comprenez-vous cette inquiétude ?
Pierre-Yves Rougeyron : La communauté internationale recouvre les Américains, leurs alliés australiens, britanniques et néo-zélandais en plus des soumis de l’Europe allemande, soit 1 milliard de personnes au maximum sur 7 et en constante diminution démographique. C’est cet ensemble qui se pense menacé. Cette mise en perspective indique bien une chose : la « communauté internationale » est une construction bien commode, très idéologique. Par ailleurs, la Russie a un budget militaire dans la mesure de son poids géopolitique, voire supérieur. Ce serait une grande nouveauté stratégique de voir un pays se préparer à une guerre de haute intensité sans augmenter drastiquement ses dépenses de défense. Depuis deux ans, les budgets de la défense russe ont même tendance à stagner.
FP : En quoi les Américains seraient-ils plus coupables que les Russes dans cette affaire ?
P-Y R : Revenons un peu en arrière. Lors de la guerre de Syrie, Poutine a offert à Obama une sortie honorable. Monsieur Hollande ne l’avait pas compris à l’époque et a failli rejouer un grand classique : les Bidasses dans la mélasse. Aussitôt le lobby néoconservateur et le BND allemand ont tenté de faire tomber l’Ukraine pensant que le Kremlin ne pourrait réagir à une action rapide. Je vous renvoie à une analyse à chaud de mon camarade Romain Bessonnet intitulée « L’Europe, c’est la guerre ». Ainsi débute, en 2014, le sanglant conflit où l’Europe s’est alliée avec des milices meurtrières néonazies. Au bout de 24 h à 72 h, la fameuse révolution a tourné court et l’État américain a été obligé de reprendre le bébé à son compte. Il faut dire que l’Amérique a dépensé...
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