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Une armée européenne ? L’OTAN n’y croit pas un instant

ARTICLE. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg s’est montré très critique envers les pays désireux de renforcer la défense européenne car cela « affaiblirait l’alliance transatlantique et diviserait l’Europe ». Pendant ce temps, les dirigeants des 27 pays de l’UE se réunissaient en Slovénie pour évoquer la défense européenne et l’autonomie de l’Europe dans le cadre de la nouvelle politique américaine, à la veille d’un sommet avec des pays des Balkans.

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« Je ne crois pas à tout effort pour essayer de faire quelque chose en dehors du cadre de l’OTAN, ou qui concurrencerait l’OTAN, car l’OTAN demeure la pierre angulaire, la base de la sécurité européenne, et aussi de la sécurité de l’Amérique du Nord » déclarait le 5 octobre le secrétaire général de l’OTAN, le norvégien Jens Stoltenberg, lors d’une session de questions-réponses organisée à l’Université de Georgetown (Washington). L’actuel secrétaire général de l’OTAN terminait une visite de deux jours dans la capitale des États-Unis, où il a notamment rencontré le président Joe Biden le 4 octobre pour discuter des mesures nécessaires pour « renforcer » l’alliance transatlantique et préparer le prochain sommet de l’OTAN qui se tiendra à Madrid l’année prochaine.

« Toute tentative d’affaiblir le lien transatlantique en créant des structures alternatives » poursuit Stoltenberg, « va non seulement affaiblir l’OTAN mais aussi diviser l’Europe ». Et le Norvégien d’expliquer ensuite que la défense de l’Europe va au-delà de ses frontières : « c’est une question de géographie. La Turquie au sud, la Norvège, l’Islande dans le nord et pour l’ouest, les USA, le Canada et le Royaume-Uni », autant de pays « importants pour l’Europe ». Stoltenberg a aussi tenu à défendre fermement le principe de l’alliance transatlantique : « Dans l’OTAN nous ne sommes pas seuls. Ensemble, nous représentons 30 nations différentes, 1 milliard de personnes, la moitié des forces économiques et militaires du monde ». Après l’annonce d’un renforcement de la défense et de la dissuasion transatlantique, il a rappelé que 80% des dépenses de défense de l’OTAN sont assurées par des pays non-membres de l’UE, les USA bien sûr mais aussi « d’autres membres » dont le Royaume-Uni.

Pendant ce temps, les dirigeants de l’UE discutent de défense européenne

Les 27 chefs d’État et de...

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