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18 juin 1940 : Charles de Gaulle, « l’homme du destin »

OPINION. Nous sommes aujourd’hui le 18 juin. Comme chaque année, souvenons-nous de l’appel du général de Gaulle ! Il nous rappelle qu’au bout de toutes nos peines, il y a la plus grande gloire du monde ; celle des hommes qui n’ont pas cédé.

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Le 11 juin 1940 le gouvernement français qui avait quitté Paris se réunissait à Tours et recevait la visite de Winston Churchill Premier ministre britannique depuis le 10 mai précédent, qui voulait tout faire pour que la France reste dans la guerre et ne négocie pas une paix séparée. Croisant Charles de Gaulle dans les couloirs, qui venait d’être nommé par Paul Reynaud sous-secrétaire d’État à la guerre et que Churchill avait déjà eu l’occasion d’apprécier, il lui lança : « l’homme du destin ? ». Formidable et véridique anecdote qui situe les deux personnages à l’altitude où ils résidaient.

Charles de Gaulle, disait « qu’un destin c’est la rencontre des circonstances et d’un grand caractère ».

Il en savait quelque chose. « À quarante-neuf ans, j’entrais dans l’aventure, comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries » écrivit-il plus tard à propos du 18 juin, avant d’ajouter « j’étais comme un homme seul devant un océan qu’il prétendait traverser à la nage ».

Sans la connaître, il avait probablement fait sienne la phrase de l’aveugle de Buenos Aires, Jorge Luis Borges : « le destin d’un homme aussi long et compliqué soit-il, se résume en fait au jour où il apprend définitivement qui il est ».

Le 18 juin 1940, le général de brigade sut définitivement qu’il devait devenir de Gaulle. Le chemin jusqu’à la descente des Champs-Élysées du 25 août 1944 fut difficile. Il le qualifia lui-même « d’épouvantable ».

Peut-être pensa-t-il que Péguy ne lui laissait pas le choix :

« Celui qui est désigné doit marcher. Celui qui est appelé doit répondre. C’est la loi, c’est la règle, c’est le niveau des vies héroïques, c’est le niveau des vies de sainteté. »

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