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Abstention : un phénomène légitime mais piégeux ?

OPINION. Si l’abstention que l’on s’apprête à connaître pour ce premier tour est compréhensible, estime notre lecteur, elle sert paradoxalement les politiques que les Français rejettent.

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Le premier tour de l’élection présidentielle arrive bientôt (10 avril 2022) et avec cela un sujet qui revient à chaque fois : la question de l’abstention. On l’estime à environ 20 % à chaque fois, voire plus, et cela ne semble ni choquer ni inquiéter personne. En effet, malgré le fait qu’à chaque soirée électorale, chacun amène son lot de propositions, une fois le scrutin passé, chacun retourne dans sa chaumière jusqu’au prochain, et rien de plus.

Pourtant, on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas d’explication ni de solution à l’abstention. Se rend-on compte de ce que représente 20 % du corps électoral ? Selon l’Insee, le nombre d’électeurs au 9 mars 2022 est de 48 803 175. Les abstentionnistes représentent donc 9 760 635 du corps électoral. Et encore, je me suis basé sur le plus petit taux d’abstention. Aux dernières élections, qu’elles soient municipales ou régionales, le taux montait facilement à 50 %, voire 60 %. Il s’agit là de bien plus que 10 millions d’abstentionnistes.

Laissez faire les experts !

Et pourtant, à chaque fois, tout le monde politico-médiatique s’indigne de cette abstention, toujours plus importante, mais aucun politique n’essaie de lutter contre cela ensuite. Mon avis est qu’ils en vivent, et particulièrement ceux qui sont au pouvoir et se présentent à leur réélection. Vous avez déjà entendu la phrase « laissez faire les experts, on s’en occupe » ? C’est exactement cela. Vous ne savez pas pour qui voter ? Tant pis, abstenez-vous, on fera le travail à votre place, ne...

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