Qui ne s’est jamais laissé emporter par la facilité du bon mot pour un instant de lumière sous le projecteur médiatique ? On sait le spectacle lamentable donné ces jours derniers par l’obstruction bac à sable des députés de tout genre de la NUPES lors du débat sur la réforme des retraites. Le célèbre avocat Jakubowicz, président d’honneur de Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui n’est pas député, mais citoyen délicat, n’a pu s’empêcher de commettre son tweet en juge moraliste de l’esthétique des débats : « Tenue d’hiver d’une députée. On redoute l’été… », a-t-il compulsivement pianoté, ce 19 février, publiant une photo en gros plan d’Ersilia Soudais, élue LFI de Seine-et-Marne, lisant son texte vêtue d’une combinaison-short qui la met en valeur opulente, de collants noirs et de baskets !

Les réactions ne se sont pas fait attendre : l’indignation feinte, orchestrée des rangs de la NUPES, Raquel Garrido en tête demandant le retrait de l’infâme logorrhée du machisme. Suivie par les attaques personnelles de bas étage de l’œil pour œil, dent pour dent : « Vous êtes abject », dit l’un ; « pauvre boomer misogyne », assène une autre ; « minable » ; « sexiste » ; et tout à l’avenant de la part de cette clique qui fait la claque.

Dans la démocratie jacobine que le bon maître Jakubowicz affectionne, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Il devrait le savoir : lui reproche-t-on ses affiquets vestimentaires ; d’aimer le pied-de-poule ou le prince-de-Galles ? On comprendra cependant que derrière ce besoin maladif qu’ont nos tribuns médiatiques d’être toujours dans la lumière, se cachent parfois des arrière-pensées.

Le renard a voulu biaiser. Devant tant de haine, un peu sonné face aux répercutions de sa saillie jugée perfide, craignant peut-être d’être dégradé aux Invalides de sa Légion d’honneur, il a plaidé sa bienveillance : « Je...