Terrorisme

Assassinat de Samuel Paty : fruit, aussi, de la lâcheté de nos hommes politiques

OPINION. Nos dirigeants politiques, par lâcheté et par peur de stigmatiser, ont largement accompagné un phénomène qui aurait pu, s’il avait été pris à temps, être largement endigué. Ils multiplient aujourd’hui les discours pour dire ô combien ils sont peinés et ô combien ils sont choqués mais ils ont laissé les professeurs seuls face à leurs difficultés.

/2020/10/Sans titre (32)

Il y a quelques jours, c’est avec émotion et consternation que nous avons appris qu’un hussard noir de la République, Samuel Paty, avait été assassiné dans l’exercice de sa fonction. Oui, c’est avec dégoût et effroi que nous avons appris qu’un professeur d’histoire-géographie avait été décapité pour avoir fait vivre dans sa salle de classe les valeurs républicaines. A travers ce crime abject, c’est bien la République dans son essence qui a été touchée, c’est bien la nation française dans son ensemble qui a été poignardée en plein coeur.

Ce meurtre qui est d’abord et avant tout un assassinat politique aurait assurément pu être évité si nos dirigeants avaient bien voulu voir le drame qui était en train de se produire dans certains quartiers et au sein de l’école de la République. En effet, cela fait des années que les enseignants dénoncent dans l’indifférence générale la montée de l’islam radical au sein de l’institution scolaire sans que cela n’ait eu la moindre incidence sur les décisions prises par nos dirigeants politiques. Pire encore, par lâcheté et par peur de stigmatiser, ils ont largement accompagné un phénomène qui aurait pu, s’il avait été pris à temps, être largement endigué. Ils ont minoré un processus qui s’est, d’année en année, très grandement généralisé. La vérité est que par le refus de voir la réalité en face et de prendre en considération les témoignages des enseignants qui sont tous les jours sur le terrain, nos hommes politiques qui multiplient aujourd’hui les discours et les allocutions pour dire ô combien ils sont peinés et ô combien ils sont choqués ont laissé les professeurs seuls face à leurs difficultés.

Des Territoires perdus de la République, ouvrage paru en 2002 dans lequel des enseignants alertaient l’opinion publique sur la montée de l’islamisme au sein de...

Vous aimerez aussi