IslamisationAssimilation

Assimilation à l’envers : l’autre nom de l’islamisation

CONTRIBUTION / OPINION. En s’évertuant à vouloir mettre sur pieds un « islam français », la classe politique au pouvoir ne comprend pas qu’elle ne francise pas l’islam, mais qu’elle islamise la France.

/2023/07/Islam-France-Assimilation


On débat en ce moment sur la future loi immigration et sa majorité présumée introuvable, tant le sujet divise l’Hémicycle en trois camps : pour/contre/en même temps… Alors que d’un autre côté, il rassemble une large majorité du peuple (67 %) favorable à (nettement) moins d’immigrés et (forcément) plus de fermeté…

On y retrouve pêle-mêle tous les thèmes réfléchis et débattus, voire rebattus en vain, dans les médias, par les essayistes les plus en vue, dont le numéro 4 de la revue Front Populaire : démographie, démocratie, laïcité, culte, frontières, quotas, assimilation, finances publiques, régularisation des clandestins, OQTF, décolonisation, discrimination positive, identité française, Cours européennes, Danemark, Maghreb, statistiques ethniques, relations franco-algériennes, antisémitisme, terrorisme, Frères musulmans, Insécurité, Éducation, Santé, fraudes, Police, Justice, prison, etc.

Et l’islam en France (confession et culture), quel rôle joue-t-il dans ce débat sur l’immigration ? N’y est-il pas lié, très largement majoritaire par ses origines : Algérie-Maroc-Tunisie -Turquie-Syrie-Afghanistan… ? Ne le retrouve-t-on pas dans le filigrane de chacun des thèmes énumérés pêle-mêle ?


Un islam français est-il possible ?


En tout cas, en 2016, un rapport très riche, mais plutôt ambigu sinon controversé, de l’Institut Montaigne, estimant qu’« Un islam français est possible », nous en a fait un état des lieux et quelques recommandations du type de celles que peuvent faire les réseaux des Frères musulmans en Europe — Campus de l’Institut européen des sciences humaines à Nevers — qu’il qualifie de « multitude européenne »… En effet, au motif qu’elle nous permettrait de dissiper ce « djihadisme d’atmosphère » ambiant, le rapport prêche une institutionnalisation pérennisée d’un « islam français » sur notre sol : non pas comme une religion d’État, mais comme une religion dans l’État, au risque fatal d’une assimilation à l’envers des institutions laïques de la France, elle-même « sortie de religion » au XVIIIe siècle, selon l’historien Marcel Gauchet.

Ce Phare mondial de l’asile...

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