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Commémoration de Napoléon : le service minimum

OPINION. Si le pire a été évité, la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon n’était pas à la hauteur de l’homme. Selon notre abonné, le mouvement de déconstruction qui s’amorce est le signe d’une époque trop médiocre pour être capable de célébrer la grandeur de son histoire.

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La France s’est donc contentée d’un « service minimum », le 5 mai, pour célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon : un discours d’Emmanuel Macron à l’Institut de France et un dépôt de gerbe aux Invalides. Et « en même temps », prévue quelques jours plus tard, la célébration du vingtième anniversaire de la loi Taubira du 21 mai 2001, « tendant à la reconnaissance » de l’esclavage et de la traite en tant que crime contre l’humanité. Car c’est bien évidemment sur la décision du premier consul Bonaparte, en 1802, de maintenir l’esclavage dans les colonies où il n’avait pas été aboli, que l’opposition « décoloniale », hostile à toute célébration grandiose de ce bicentenaire, s’est polarisée.

Il va sans dire que la décision de Bonaparte était une erreur à un double titre. Moral d’abord, mais aussi, et surtout politique, car elle minait l’autorité d’un État qui n’avait pas su résister à un groupe de pression, celui des planteurs aux Antilles. Mais faut-il rappeler que ce qui est célébré en 2021, c’est le bicentenaire de la mort de l’empereur et non la décision du premier consul ? En d’autres termes, on se sert de cette faute politique d’un membre du Consulat pour condamner tout Napoléon, toute la période impériale. Par ce biais, par ce subterfuge, le lobby de la « pensée décoloniale » s’arroge le droit de « déconstruire » tout un pan de notre histoire nationale. On passe ainsi de la question de l’esclavage à celle de l’histoire de la France. Le président Macron nous avait prévenus en avril dernier : il faut « déconstruire » notre histoire nationale.

Ayant effacé Napoléon de notre histoire sous prétexte de sa faute en matière d’esclavage, il va désormais falloir, dans la logique de la « pensée décoloniale », poursuivre cette « déconstruction » là où elle s’impose. Bien évidemment, nous allons devoir effacer le règne de Charles X qui...

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