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Coups d’État en Afrique : crépuscule de la puissance française ? (partie 2)

CONTRIBUTION / OPINION. La perte d'influence de la France est flagrante en Afrique. Mais elle est surtout révélatrice d'un effondrement général de la puissance française dans le monde.

/2023/09/Macron-Afrique


La puissance de la France repose sur quelques facteurs. Elle est encore riche d’une recherche et d’entreprises stratégiques de grande valeur. Mais malheureusement nos dirigeants, davantage internationalistes que patriotes, s’avèrent adeptes de l’ultralibéralisme malhonnête anglo-saxon et des règles de l’OMC relayées par l’UE. Ils les laissent acheter par des étrangers, surtout d’outre-Atlantique. La France du savoir et de la haute technologie s’affaiblit. Ajoutons qu’ils suivent toutes sortes d’injonctions venues de Bruxelles et d’ailleurs qui dégradent la compétitivité des meilleures de nos sociétés.

La France dispose d’une dissuasion nucléaire qui ne dissuade plus personne dans la mesure où ces mêmes dirigeants ont inséré notre pays dans le dispositif otano-étatsunien qui imagine l’utilisation du nucléaire au niveau tactique. Nous subirons cette bataille qui ne sera pas la nôtre. La France bénéficie d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais son droit de véto n’a guère de sens aujourd’hui puisqu’elle est totalement ralliée à la politique envahissante des États-Unis et qu’elle a même, un temps, imaginé de le partager… De plus, le monde se réorganisant autour des BRICS qui drainent de nouveaux pays, l’ONU risque de voir son rôle s’étioler.

Elle disposait du formidable atout culturel et de la francophonie pour diffuser sa pensée et ses modes et produits, mais son dirigeant principal et quelques dirigeants accessoires, toujours eux, bêlent en anglo-saxon et laissent l’Éducation nationale partir à vau-l’eau. Ne nous étonnons pas que le président du Gabon, heureusement déchu, ait tenté d’intégrer son pays au Commonwealth et fait appel aux « fils de la veuve » dans la langue de ses parrains. Le Togo a suivi une voie identique, comme le Cameroun qui lui a l’excuse d’une région héritée de l’Empire britannique. Pire, le président actuel a manœuvré pour faire élire à la tête de l’organisation de la Francophonie, une Rwandaise anti-française...

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