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Crack à Paris : peut-on mener la guerre à la drogue ? (partie 2)

OPINION. Phénomène tristement connu aux États-Unis, le crack se répand de plus en plus, notamment dans le Nord-Est parisien. Une patate chaude que se refilent les autorités sans savoir comment l’affronter.
1ere partie à lire ici

/2022/09/crack-2


Après avoir fait l’état des lieux du problème du crack en France — notamment en région parisienne — et de l’impuissance des pouvoirs publics, nous raconterons, dans cette deuxième partie, l’apparition et le déploiement du crack aux États-Unis. Nous aborderons dans un troisième volet la réponse des autorités américaines et les leçons que nous pourrions en tirer.

Alors, remontons jusqu’à la préhistoire du crack et traversons un océan, direction les États-Unis. Nous sommes le 4 novembre 1980, Ronald Reagan est élu président. Trente ans avant Donald Trump. L’ancien acteur reconverti dans la politique et héros du camp républicain entend rendre sa grandeur à l’Amérique — « make america great again » fut initialement un slogan de campagne de Ronald Reagan. L’intéressé a un plan en béton pour y parvenir : tout libéraliser. Ce qui, en langage profane, signifie laisser Darwin faire le tri.

À Wall Street, des traders avides enchaînent les appels longue distance. Le capitalisme se mondialise. Les frontières se dé-frontiérisent, les fuseaux horaires fusionnent. La frénésie des affaires électrise la vie des cadres supérieurs de l’Amérique. C’est à celui qui gagne le plus d’argent et qui vit dans la plus grande maison. L’époque est à la démesure et le mauvais goût est revendiqué comme le nouveau cool. Seulement, un tel agenda impose des ressources physiques et mentales hors du commun des mortels. Un produit va alors débarquer sur le marché pour permettre de tenir la cadence : la cocaïne.

Extraite de la...

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