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Davos 2024 : la France 7e puissance économique mondiale ?

CONTRIBUTION / OPINION. Quand le PIB repose sur la dette, la nation soumise à la condescendance des banques n’a-t-elle pas depuis longtemps sacrifié sa souveraineté sur l’autel de la mondialisation ?

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Bruno Le Maire, au World Economic Forum, à Davos, en 2012. Crédits illustration : © Jean-Christophe Bott/AP/SIPA


D’après l’organisme international organisateur du Forum économique mondial de Davos, la France occupe la 7e place au palmarès des 30 pays les plus riches au monde, avec un Produit intérieur brut (PIB) estimé à 3049 milliards d’euros en 2023.

Ce top 10 mondial laisse dubitatif le quidam à l’esprit même un tant soit peu cartésien. Si lui-même avait un découvert supérieur à ses revenus, son banquier le classerait-il parmi les clients de l’année ? Alors, comment un pays dont la dette a dépassé sa capacité de production peut-il être considéré comme le 7e plus riche au monde ?...

Question d’autant plus troublante qu’un top 10 établi en fonction du PIB par habitant par le magazine financier Global Finance donne un résultat fort différent. Les 10 pays les plus riches du monde ne seraient plus les lauréats de Davos, mais dans l’ordre : Irlande, Luxembourg, Singapour, Qatar, Macao, UAE, Suisse, Norvège, États-Unis, Saint Marin. Un top 10 établi en fonction de la dette par habitant donnerait quant à lui : Japon, Singapour, États-Unis, Irlande, Belgique, France, Canada, Italie, Autriche, Bermudes.

Qui est véritablement misérable ou puissant ? Vaut-il mieux appartenir à un « pays riche » qui se « smicardise », ou à un « pays pauvre » dont les ressortissants sont riches ? Ces différentes approches représentent-elles des réalités tangibles ou les différents reflets de modélisations économiques discutables ?

Quoi qu’il en soit, l’ensemble de nos indicateurs confirment la décroissance.

Augmentation du déficit public
Augmentation du déficit public
Augmentation du déficit public
Augmentation du déficit public

Tandis que l’export de services stagne en moyenne autour de 18,2 G€/an depuis l’année 2000 (soit 0,8 % du PIB 2022), l’export de biens n’a cessé de décroitre depuis 2004 avant d’attaquer une descente vertigineuse au lendemain de la crise COVID. En conséquence la France occupait en 2022 la dernière place au classement des nations européennes sur le critère du commerce extérieur, avec un déficit...

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