De Philippeville et ses environs, en 1955, en Algérie Française aux kibboutz, en 2023 au sud d’Israël, le procédé froidement théorisé et l’objectif sont les mêmes : creuser un abîme de haine par des massacres d’une grande sauvagerie afin de signifier le rejet et empêcher tout rapprochement, négociation, compromis et cohabitation entre les communautés, populations et pays.

Dans ces actions des membres du FLN algérien qui, le 20 août 1955, égorgèrent, étripèrent et démembrèrent hommes, femmes enceintes et enfants français jusqu’aux mêmes abominables horreurs commises le 7 octobre 2023 par ceux du Hamas avec, élément aggravant l’abject filmage des actes de sauvagerie commis, nous retrouvons les mêmes violences caractéristiques des guerres de religion sur fond de dispute de territoires.

De cette attaque sanglante et des tirs de roquettes du Hamas, ayant entraîné les inévitables meurtrières rétorsions aériennes attendues sur Gaza pour déclencher un tollé dans le monde arabo-musulman, a immédiatement découlé la suspension nette des négociations en cours, sous l’égide des États-Unis d’Amérique qui, accaparés par la guerre en Ukraine et les tensions en mer de Chine, sont favorables à un rapprochement entre l’Arabie Saoudite et Israël dans le cadre des accords, très symboliquement baptisés Abraham, déjà signés par les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan avec Israël.

Tous ces pays arabes cherchent plutôt à diversifier leur développement et à enrichir leur économie en coopération avec Israël, à la pointe du progrès scientifique et technologique, plutôt qu’à entretenir une guerre en soutien des Palestiniens, dont la résistance a été fracturée par les services secrets israéliens au profit de la domination du Hamas islamiste, financé par le Qatar et entraîné par le Hezbollah ; trois acteurs soutenus de longue date par l’Iran islamiste.

Le régime iranien islamiste semble être, pour les trois raisons suivantes, le principal gagnant de cette...