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Derrière la gifle, l’arrogante hypocrisie d’une élite politique déconnectée

OPINION. Aussi regrettable qu’il soit, le geste porté au président de la République à Tain-l’Hermitage la semaine dernière symbolise l’exaspération d’un peuple démuni face à l’arrogance de celui qui les dirige.

/2021/06/MACRON-GIFLE

Je regarde la définition du mot gifle dans le Petit Robert : « coup donné du plat ou du revers de la main sur la joue de quelqu’un » ou au sens figuré, « humiliation, affront ». Et puis me revient ce film de 1974 (La Gifle de Claude Pinoteau) avec Lino Ventura et Isabelle Adjani, symbole du conflit de génération où le patriarcat, le père de famille n’avait plus le beau rôle et annonçait sa lente agonie. La gifle de Ventura était franche et violente, lui, ancien catcheur, savait simuler. Bref, une vraie baffe éducative et inacceptable déjà face à une jeunesse qui remettait en question l’étouffement parental. À cette époque, l’acte demeurait encore justifiable, mais ne choquait pas vraiment au fond.

À l’école primaire de mon village, l’instituteur avait encore recours à ce geste pour sanctionner les manquements à la discipline. La gifle, valeur éducative comme celle de François Bayrou sur la joue d’un jeune adolescent dans un quartier en 2002 qui lui faisait les poches alors que nous autres les profs, le moindre mouvement physique serait aujourd’hui sanctionné immédiatement, nous coûtant notre poste. Autant je ne défendrai pas la violence, inutile et stérile, mais parfois, n’est-elle pas méritée face à des situations particulières où la pression est telle que le geste part tout seul… C’est ce que semble dire l’auteur de la gifle sur la joue « sacrée » du président Macron, malgré lui, tant de provocation de notre président par ces propos contre le peuple français, contre l’histoire de France, contre la culture française, tête à claques et ça part, tout seul…

L’arrogance du jeune président, golden boy, Young global leader après avoir réprimé avec violence et sans pitié les Gilets jaunes a fait bouillir nombreux esprits pétris de rancœurs et de meurtrissures au cœur. Crime de lèse-majesté certes, mais ce...

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