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Des commémorations pour éviter ou excuser l’oubli ?

CONTRIBUTION / OPINION. En dehors des dates de commémorations nationales, notre lecteur regrette que nous ne rendions pas davantage hommage à la mémoire des grands hommes qui ont fait l’histoire de France.

/2023/07/Commemoration-nationale-histoire-France


L’État publie tous les ans la liste des journées nationales et des commémorations officielles, que les préfets et les maires sont invités à organiser à l’échelle de leur territoire. Ceux-ci ont la charge d’en annoncer l’organisation, d’y participer tout naturellement et d’inviter la population à y assister. Ce calendrier s’est alourdi au fil des années comme si les autorités craignaient que l’on oublie nos pages d’histoire et les faits historiques de ceux qui ont contribué à les écrire.

Il y a naturellement les commémorations qui rappellent les grands moments de l’histoire de notre pays : le 8 mai célébrant la libération de la France en 1945, le 14 juillet symbolisant la Révolution française de 1789 et le 11 novembre pour célébrer la fin de la terrible Première Guerre mondiale. Ces trois dates résument à elles seules l’annonce de la naissance de notre République et de ses principes fondamentaux, les millions de morts des deux grands conflits mondiaux du XXe siècle.

D’autres commémorations se sont peu à peu ajoutées et se déroulent plus discrètement bien que leur objet mériterait souvent plus d’attention et de respect. Citons le 19 mars (fin de la guerre d’Algérie en 1962), les 10 et 23 mai (abolition de l’esclavage), fin avril (souvenir des victimes et des héros de la Déportation), 8 juin (hommage aux morts pour la France en Indochine), 18 juin (appel du Général de Gaulle de 1940), 16 juillet (en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites), 25 septembre (hommage aux anciens harkis)…

L’observation du déroulement de ces commémorations et des faibles taux de participation de la population est assez révélatrice des comportements sociologiques des citoyens. On peut comprendre, certes, que des millions de personnes fêtent et exultent au lendemain d’une victoire, tel fut le cas à la Libération de Paris. Le temps aidant,...

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