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Économie : les raisonnements justes sur une base fausse nous emmènent dans le mur

CONTRIBUTION / OPINION. En s’entêtant dans une vision de l’économie déconnectée de la réalité matérielle des échanges, notre système court à sa perte, estime notre lecteur.

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Crédits illustration : © THIBAULT CAMUS/AP/SIPA


C’est au début du primaire que l’on apprend que « plus par moins, donne moins ». Mais on oublie vite que des raisonnements justes sur une base fausse donnent des résultats erronés. C’est ce que nous vivons aujourd’hui en économie où une multiplicité de raisonnements pour la plupart justes, se fracassent sur le fait trop mal perçu qu’ils s’appuient tous sur une base imaginaire, inexistante et donc irréaliste, fausse et pourtant partagée dans un malheureux consensus assez inexplicable.

Cette base erronée est la création collective de richesse quasiment unanimement admise, chiffrée par le PIB et donc accueillie comme une donnée solide par l’immense majorité d’entre nous.

Déjà l’idée même de chiffrer la richesse est curieuse, puisque la richesse, comme la justice ou la pureté, est une notion qualitative et non quantitative. Ces trois notions n’étant que les assemblages, deux à deux, des trois notions qualitatives de base que sont le beau, le vrai et le bien. Le beau et le vrai donnent le pur ; le vrai et le bien donnent le juste ; le bien et le beau donnent le riche.

Cherchant à faire partager nos propres regards par le plus grand nombre, nous avons mis en place des échelles de 0 à 100 pour tenter de comparer quantitativement les degrés de pureté, de richesse ou de justice. Leur accoler un pourcentage de réussite donne en effet une apparence d’objectivité au regard que nous portons sur ces notions totalement subjectives. Mais nous n’avons tout de même jamais osé faire croire que nous créions de la pureté ou de la justice, nous nous sommes toujours contentés de constater une pureté ou une justice plus ou moins réussie, plus ou moins aboutie.

Comment en sommes-nous arrivés à croire à une prétendue création de richesse, et même à nous croire capables d’utiliser cette nouvelle...

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