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Face à la perte de repères, redonner un sens à nos vies

OPINION. Exalté par la crise actuelle, le malaise ressenti par une large partie de la population est le symptôme d’une profonde perte de repères. Dans ce texte, notre abonné en appelle à retrouver du sens, là où celui-ci a disparu.

/2021/03/DISTANCIATION_SOCIALE

Beaucoup d’entre nous ressentent un certain malaise dans nos vies… Pourquoi ? Tout va de plus en plus vite, les repères de nos vies sont remis en cause, les postes de travail hier utiles ne le sont plus, l’avenir est incertain, la pauvreté augmente, le nombre de sans-abri également, les jeunes sont en recherche d’utilité, la solidarité s’amenuise, l’argent est partout, les liens humains s’étiolent ou se délitent.

Des forces obscures essayent de profiter du chaos, en subvertissant notre vocabulaire pour accroître notre désarroi, afin de dissimuler des intentions inavouables. Bref, la France va mal, et de mal en pis : notre cadre national vole en éclats, notre pays, non seulement se paupérise, mais se vide de sa substance, sans que des forces constructives ne s’élèvent pour penser courageusement et donner un espoir.

Notre pays souffre d’une perte de confiance. Parce qu’il n’est plus possible de faire confiance aux « leaders », qu’ils soient politique ou d’opinion : langage abscons, spécialistes autoproclamés, pensée à amplitude réduite… Il nous appartient, chacun à notre place, avec lucidité, modestie, intrépidité ou culot, de sortir de cette ornière, culturelle, sociétale, économique, humaine, avant qu’elle ne devienne un puits sans fond, prétexte à tous les obscurantismes. La France souffre également d’une perte du sens de l’intérêt général, du sens de l’Etat, du devoir civique, de l’efficacité collective, de la fierté nationale. Les lobbys et intérêts privés se partagent le pays. Or, une ambition nationale rénovée ne peut sortir de cerveaux formatés à 25 ans pour reproduire le passé.

Notre pays doit faire des constats. Le premier est que la société française est au plus mal. Au niveau économique, d’une part : inégalités criantes, précarité, pauvreté de masse (9 millions de personnes sous le seuil de la pauvreté), violences civiques, perte de compétitivité, chômage de masse. Les petites et moyennes entreprises, premières...

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