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Un rapport dénonce la gestion technocratique et inhumaine des EHPAD pendant la crise sanitaire

ARTICLE. Un rapport sur le droit de visite en EHPAD, qui a été remis notamment à la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé, critique la gestion protocolaire et froide de la crise sanitaire du Covid dans les EHPAD.

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Une « affligeante épopée ». C’est par ces mots que le rapport « Liens entravés, adieux interdits » dénonce « les tourments et les souffrances inutiles infligées aux familles éprouvées par le décès de l’un des leurs ». Tourments que les contraintes sanitaires imposèrent « à ces relations ultimes avec leur proche décédé ». Remis ce mardi 14 novembre à Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, et à Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de Santé, le document est sans concession envers la gestion, jugée protocolaire et technocratique, menée par l’État vis-à-vis des EHPAD pendant la crise du COVID.

La synthèse des travaux de Laurent Frémont dans le cadre de la Mission « Droit de visite et lien de confiance » qu’il a menée entre avril et novembre 2023 n’est pas complaisante. Le Fondateur du collectif Tenir la main connaît bien le sujet, lui qui avait perdu son père lors de la crise sanitaire le 9 novembre 2020, sans avoir le droit de pouvoir lui rendre visite à l’hôpital. « Après avoir fait pression sur la direction de la clinique et obtenu une dérogation, seule ma mère a pu le voir cinq minutes dans la morgue de l’établissement. C’est comme ça qu’elle a fait ses adieux à 38 ans de vie commune », confiait-il au journal la Croix en mai.


« la souffrance des résidents et de leurs familles n’a pas été entendue »


Le rapport rappelle que lors de la crise sanitaire du Covid en 2020 les résidents des EHPAD sont pratiquement devenus des citoyens de seconde zone. Alors que la France entière était confinée, ces séniors n’avaient pour certains même pas le droit de sortir de leur chambre — « un isolement en chambre, ce qui équivalait à un double confinement ». Sans...

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