Présidentielle

Faut-il annuler les élections ?

OPINION. Pour Jean-Paul Pelras, la défiance des Français à l'égard des deux derniers concurrents à la présidence est telle que peu importe le verdict des urnes, le gagnant ne pourra pas être légitime. Faut-il réporter le scrutin ? L'annuler ? Ronger son frein et voter la mort dans l'âme ? Réflexion.

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Finalement, pourquoi pas ? Car si l’on considère le désamour du peuple français vis-à-vis à la fois du président sortant et de son opposante, le résultat du 24 avril, quel qu’il soit, augure des lendemains bien inquiétants.

S’ils sont élus, Macron tout comme Le Pen le seront avec un quart des voix. Je veux dire par là que si l’on considère l’abstention, les votes blancs et les votes par défaut, un seul électeur sur quatre inscrit sur les listes électorales aura implicitement ou à son cœur défendant désigné le futur locataire de l’Elysée. D’ici là, mais aussi dans les semaines, les mois, les années qui vont suivre, la légitimité de l’élu sera systématiquement contestée à la fois par celles et ceux qui n’en voulaient pas, comme par celles et ceux contraints d’élire leur représentant uniquement avec « l’embarras du choix ».

Faut-il donc annuler l’élection ou...

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