Il est de bon aloi de se féliciter de la mort de Jean-Marie Le Pen. Certains ont même poussé l’indécence jusqu’à sabler le champagne. Ils dénient à cet homme qu’ils méprisent, le minimum que l’on doit à un mort, le respect, celui qu’il avait lui-même exprimé au décès de Jacques Chirac en déclarant « Mort, même l’ennemi a le droit au respect ». Si l’on juge aux actes, les acteurs indigents de ces libations valent pire que celui qu’ils critiquent.

Quelques furent ses positions et aussi détestables fussent-elles, en particulier les allusions fleurant l’antisémitisme qui méritent une réprobation sans appel, force est de constater que cela n’atteint pas le quart de ce que l’on entend aujourd’hui. Il n’a jamais scandé « Morts aux juifs », comme c’est le cas depuis 10 ans dans les manifestations pro-palestiniennes dans l’Europe entière et jusque dans les facs parisiennes, Sciences Po en tête.

Ou encore dans ces manifestations organisées par le CCIF, aujourd’hui dissous, où les « Allahou Akbar » alternaient avec les slogans antisémites, en 2019 à Paris. Ce qui n’avait pas empêché d’être présents les Hérauts de la gauche morale : Clémentine Autain, Danièle Obono, Éric Coquerel, Esther Benbassa, Ian Brossat, Olivier Besancenot, Philippe Martinez… tous derrière Jean-Luc Mélenchon, certains osant même porter de façon obscène, l’étoile jaune de sinistre mémoire. Et cela, le dernier n’étant pas le moindre, avec le soutien de Rachid Eljay, ex-imam de Brest qui justifiait le viol des femmes « sans honneur » (traduire : celles qui sortent sans hijab) et demandait en 2015 aux enfants de ne pas écouter de musique sous peine d’être changés en singes et en porcs....

Ces slogans antisémites sont pieusement tus par les médias de service public… ceux-là mêmes qui savent exhumer les déclarations du passé quand il le faut. Ces manifestations dénoncées jusqu’à Charlie Hebdo que l’on ne...