Il est temps de faire à nouveau de la France le phare du monde occidental
OPINION. Consumérisme outrancier, crise identitaire, crise de sens… Pour sortir de l’obscurité dans laquelle est plongée la France, il faut, selon notre lecteur, qu’elle redevienne un modèle de civilisation.
Le constat est maintenant partagé par une immense partie de notre pays : continuer dans cette voie et à une telle vitesse nous mène tout droit à la catastrophe. Une catastrophe écologique due à la consommation à outrance de matières premières, d’objets fabriqués à l’autre bout du monde et de données numériques dont on cache la nocivité pour la planète. Une catastrophe économique et sociale puisque l’argent et l’efficacité forment désormais un couple infernal qui a inversé la valeur des choses et fait exploser la fracture sociétale. Une catastrophe humaine, surtout, avec des individus déracinés, obèses de bouffe, de confort et de fausses certitudes, drogués à l’ivresse du lointain et qui ne sont plus capables de voir la véritable détresse des âmes.
D’après le modèle progressiste nous avons pourtant tout pour être heureux, et même mieux, nous avons les anxiolytiques pour nous soigner en cas de mal-être. Sauf qu’en réalité, « l’homme meurt de soif » comme le disait justement Antoine de Saint-Exupéry. Pas de la soif que l’aviateur expérimentait dans le désert, pas d’une soif matérielle et tangible. Les Français meurent d’une soif spirituelle, la bouche asséchée par des mots pleins de vent, et rêvent en fait d’une eau qui désaltère après la satisfaction d’un travail bien fait.
L’Homme moderne a tellement cherché à élargir le lit du présent que le fleuve du quotidien (ces milliers de petits choix à faire chaque jour) a tout inondé, éloignant les deux rives, passé et avenir, que chacun de nos pas devait pourtant viser à relier. L’humain se débat dans les flux d’un monde désormais liquide. Plus de rocher, de racines ou de tronc auxquels s’accrocher. Nous avons tout juste le droit de choisir tous les cinq ans entre deux courants qui iront se jeter dans la même mer. L’Homme se noie tout en mourant...