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La souveraineté, soeur des droits de l’homme

OPINION. Lors des débats sur l’identité ou l’immigration qui agitent notre société, la souveraineté et les droits de l’homme sont fréquemment opposés. Mais pour notre contributeur, loin d’êtres incompatibles, ces notions sont même intrinsèquement liées.

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La Souveraineté et les droits de l'homme sont des principes éminents de vie des nations démocratiques et de l'humanité. Ils sont très rarement étudiés l'un vis-à-vis de l’autre. Au mieux, s’imagine-t-on vaguement l'existence d'un conflit latent entre la souveraineté et certains droits de l'homme (comme ceux des réfugiés ou des migrants par exemple). Ou encore entre la souveraineté et les structures politiques supranationales, nimbées du mot magique de « multilatéralisme », censé procurer la paix et la prospérité à tous. Tentons ici une approche et une réflexion moins rudimentaires, au plus près des principes supérieurs de la République.

La souveraineté c'est la liberté. Cette liberté est inscrite dans notre Constitution, comme dans la devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Et il en découle notamment, au plan politique, la maxime républicaine : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Car c'est le peuple souverain qui est le meilleur garant de sa propre liberté. Il s'agit ici de principes intangibles et sacrés.

Cette liberté s’applique conjointement à chaque citoyen, au peuple et à la nation. La liberté est indissociable de la démocratie et de la souveraineté : c'est à la fois la souveraineté du peuple, le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, et enfin la souveraineté de la nation vis-à-vis des autres nations ou des organisations internationales.

La souveraineté en tant que socle de la démocratie et de la liberté est traduite dans plusieurs principes fondamentaux tout aussi intangibles et sacrés. notamment dans le texte historique et fondateur de toute démocratie : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : «Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément » (art.3). Cette règle est sacralisée par le préambule...

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