Aux universités de rentrée de "Reprenons le Contrôle", le pari de l’influence au sein du Rassemblement national
ARTICLE. Autour des débats sur le Frexit et la souveraineté, les universités de rentrée du mouvement "Reprenons le contrôle !", qui se sont tenues le 19 octobre à Paris, auront été l’occasion de clarifier la position du mouvement vis-à-vis du Rassemblement national et de l’union des souverainistes. Nous étions sur place.
« Si le Rassemblement national arrive au pouvoir, il y aura forcément un clash avec l’Union européenne. Il faudra que le pôle souverainiste influence en interne ». Au micro, Charles-Henri Gallois, président de Reprenons le contrôle ! (ex-Génération Frexit). Ce samedi 19 octobre à Paris, avaient lieu dans un restaurant parisien les universités d’été du jeune mouvement fondé en 2020 et militant d’un référendum sur la sortie de l’Union européenne. L’occasion pour la trentaine de militants et adhérents présents le matin, d’échanger sur l’orientation récente et future du mouvement, dont la stratégie semble bel et bien s’écarter de celle des autres mouvements de la galaxie souverainiste comme l'UPR ou Les Patriotes.
Aux prémices des débats se pose la question de l’union des souverainistes, sujet souvent invoqué depuis 2017 et la fin de la ligne frexiteuse de Marine le Pen… mais jamais observé. À propos des alliances souverainistes, Charles-Henri Gallois se défend : « c’est facile de jouer à la personne la plus pure ». Une manière de faire un tacle glissé à ses concurrents qu’on devine encartés chez les Patriotes, l’UPR ou encore République souveraine. « On ne fait pas d’alliance avec qui ne veut pas la faire » renchérit Killian Etienne, secrétaire général de Reprenons le contrôle !. Plus tard dans l’après-midi, le sondeur et l’ex-candidat du RN au législatives Jérôme Sainte-Marie fustige le « troskisme » des différentes chapelles souverainistes. Comprendre : le sectarisme puritain de certaines formations.
L’avenir ne serait donc plus à l’alliance avec le clan des souverainistes chimiquement purs, dont les scores électoraux – et donc l’influence politique – régressent, il faut bien reconnaître, depuis 2017. Surtout si l’on considère ce qui n'était encore que le Front national comme ayant à un moment appartenu à ce spectre. Pourtant, « notre opinion sur l’UE n’a pas changé » affirme Charles-Henri Gallois...