La vie associative et sociétale en danger
OPINION. Ancien maire d’une petite commune du Cantal, notre contributeur s’inquiète de la disparition de la vie associative causée par les restrictions sanitaires. Il plaide pour un sursaut, afin de sauver le lien social, si essentiel en milieu rural.
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Cela va bientôt faire une année que le rythme de notre vie est perturbé par une pandémie imprévue. Le monde occidental avait été ébranlé le siècle dernier par deux guerres rapidement devenues mondiales, décimant des millions d’hommes et de femmes. Les ambitions démesurées de quelques dirigeants s’appuyant sur des idéologies décadentes et guerrières furent à l'œuvre.
Ce début de XXIème siècle est secoué par un virus digne des pestes du moyen âge. A l’époque, on cloua les portes et les fenêtres, on ensevelit les cadavres dans des fosses, on fit même des bûchers. Notre civilisation contemporaine est en train de mettre en œuvre une nouvelle méthode que certains appellent distanciation et confinement. À y réfléchir, je crains que l’on n’ait pas encore mesuré les graves conséquences sociétales générées. Il nous suffit de constater la baisse du volume des rubriques locales de la presse pour mesurer l’amplitude de la mise en sommeil total de la vie associative, partielle de la vie municipale, politique et syndicale.
Il faut rappeler que l’individu trouve son épanouissement et sa liberté dans la créativité et l’échange, ainsi que son enrichissement moral en s’inscrivant dans le cadre collectif de la société hors d’un espace dévoué à la « pensée unique ». Les pratiquants d’activités sportives ne s’entraînent plus, les musiciens et autres passionnés de la culture perdent leurs motivations pour se produire devant leur public, chaque corporation (restaurateurs, commerçants, artisans) est confrontée à des mesures différentes et restrictives, ce qui empêche de fédérer toutes réactions ; comme si l’on souhaitait « diviser pour mieux régner » et décourager toutes démarches collectives venant du « terrain ».
Cela donne l’impression que l’on pense à votre place.... On vous donne la parole officielle tous les jeudis soir dans les médias. Les élus, à qui nous avons délégué les actes de gestion collective, ne se rencontrent...