Après le recours à l’article 49 al.3 de la Constitution et le rejet de la motion de censure par l’Assemblée nationale, il est manifeste que le gouvernement actuel de la France, sous la conduite de son président, Emmanuel Macron, méprise ouvertement les droits et les aspirations de son propre peuple. Cette réforme, sous le couvert d’une prétendue simplification de la teneur du système de retraites en vigueur, a été vertement critiquée par de nombreux intellectuels et militants, en tant que mesure de nature autocratique, visant à déchoir les travailleurs de leurs droits acquis, au profit d’une caste privilégiée.

Nul doute que cette posture hautaine est empreinte de la même mentalité oppressive qui caractérisait l’Ancien Régime, dans lequel le peuple était considéré comme une simple source de revenus à exploiter. Il semble important de rappeler que cette attitude méprisante n’est pas nouvelle. Elle remonte aux racines mêmes de la Révolution, lorsque les idées jacobines ont commencé à dominer la scène politique. Les jacobins, avec leur idéologie centralisatrice et leur mépris pour la diversité régionale, ont toujours été hostiles à l’expression libre et spontanée de la vie culturelle et politique des régions de France. La politique actuelle du gouvernement Macron est donc un héritage direct de cette doctrine élitiste et coloniale.

La mobilisation comme dernier bastion de la souveraineté populaire ?

Comme l’écrit Henry David Thoreau, mythique philosophe, auteur de La Désobéissance civile : « L’oppresseur ne se rend pas compte du mal qu’implique l’oppression tant que l’opprimé l’accepte. » Hélas ! Face aux récentes impasses législatives et constitutionnelles auxquelles sont confrontés les Français, l’action citoyenne apparaît comme seul et dernier recours aux inéluctables transgressions démocratiques de la Macronie.

Tout n’est pas encore joué. Un regard sur les initiatives d’oppositions citoyennes survenues au cours des récentes décennies permet de nourrir l’optimisme des militants qui espèrent encore...