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Les chemins cahoteux de l’information

CONTRIBUTION/OPINION. La structure du système médiatique, autant que nos propres biais personnels, modifient notre perception du réel. Un citoyen éclairé se doit d’en être conscient.

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Il fut un temps pas si lointain où les informations locales, nationales ou internationales étaient véhiculées principalement par la presse écrite et complétées par la radiophonie. Deux ou trois stations se partageaient les ondes. L’autorisation d’émettre à des radios dites « libres » changea subitement le paysage. Le recours nécessaire à des financements publicitaires fit disparaître la plupart d’entre elles.

Parallèlement, la télévision bouleversa tout cela en quelques années avec l’explosion du nombre de chaînes privées le plus souvent payantes. L’importance de l’audimat recueilli par chacune d’elles n’est pas forcément liée à la qualité de leurs programmes et de leurs animateurs.

Aussi est-il bon de s’interroger sur le contenu, la qualité et l’impartialité des informations, dont on se trouve consciemment ou inconsciemment abreuvé, surtout lorsque l’on apprend que les chaînes « grand public » dites d’informations en continu dépendent de trois ou quatre milliardaires également propriétaires de nombreux organes de presse. Sont-ils philanthropes ou représentants d’une oligarchie soucieuse « de maîtriser » l’information du grand public ?

Le choc des images, la force des mots, la mise en scène des plateaux, le son, les couleurs, le jeu des animateurs, des experts et des journalistes ne contribuent-ils pas à donner une importance secondaire proprement dite au contenu des reportages ou des commentaires ?

Les rédactions et leurs journalistes se trouvent dans cette tourmente médiatique ; les plus honnêtes d’entre eux se trouvent confrontés à choisir entre le respect des règles déontologiques du journalisme, de changer de métier ou de rejoindre tel ou tel site consultable via des réseaux dits sociaux.

Sans vouloir souhaiter une atteinte à la liberté de l’information, est-il possible de confier à un institut ou à un comité de régulation une réflexion dans ce domaine, rendre impossibles la concentration et la dépendance de l’information ? Que l’on puisse discuter à la fois des causes et des effets...

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