J’ai assisté aux interventions du jeudi 26 et du vendredi 27 août de Marc Menant sur CNews. J’ai remarqué qu’à chaque fois qu’un journaliste lui parlait du problème d’intégration et de pacte républicain, il faisait référence avec un ton accusateur au fait que l’école et les profs n’étaient pas à l’image de Pennac, qui lui, savait donner confiance aux élèves pour qu’ils réussissent. Marc Menant affirmait que les profs n’avaient pas la volonté de donner leur chance aux élèves aujourd’hui et que la lecture des ouvrages de Pennac était la panacée au problème de l’école ! Ce qui est une vision décalée et fausse de la situation actuelle où l’enfant est un consommateur de loisirs visuels et peu lecteur et cultivé, l’enseignant est sommé de recourir lui-même à des outils numériques pour enseigner, et sa voix dénaturée par le système n’a plus cette force sacrée d’antan ; l’image du cancre idéalisé est une image d’Épinal, car les élèves pour la plupart entrent dans un déni face au savoir et l’effort, préférant voir qu’apprendre par cœur puisque l’institution exige bienveillance et nivellement des exigences par le bas !

Cela devient agaçant de voir un journaliste sauter sur son siège « comme un cabri » en répétant « l’école, l’école » comme si la baguette magique avait été trouvée pour intégrer, faire progresser les élèves. Or, comme la plupart de ces journalistes parisiens, Marc Menant vit loin de la réalité en se grisant de sa parole et de son image. Et de nous citer Pennac qui a fait carrière dans la littérature, un ancien prof qui s’enivre de mots et ne correspond qu’à une vue de l’esprit, car tout semble simple au royaume des mots et des paroles ! Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil ! Mais où vit Marc Menant ? Certes son discours...