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Libéralisme économique et laxisme judiciaire : le pacte libéralo-gauchiste

CONTRIBUTION / OPINION. Le drame irréparable de la mort de la jeune Philippine témoigne d’une alliance entre les politiques libéraux au pouvoir et une frange d’extrême gauche de la magistrature : quand on ouvre les frontières et les portes des prisons, il n’y a plus de limites à la violence sociale et à la violence physique.

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Il est un pays, la France, où existent des êtres omniscients dont les décisions, frappées du sceau du divin, ne peuvent souffrir d’aucune contestation. Ces êtres surhumains sont les magistrats. Dotés d’un discernement absolu et nimbés d’une sérénité marmoréenne, ils se caractérisent par le fait d’avoir toujours raison. Tel Chuck Norris, un juge ne peut pas avoir tort : c’est la vérité qui se trompe. En comparaison, même le dogme de l’infaillibilité pontificale semble dérisoire.

La justice : une zone de non-droit ?


Les magistrats constituent en effet la seule profession incontrôlable de l’hexagone. Les enseignants ont des inspecteurs pédagogiques pour les recadrer, les policiers ont l’Inspection générale des Services pour les sanctionner ; même les médecins doivent se justifier devant leurs pairs du Conseil de l’Ordre. Les juges, quant à eux, n’ont de comptes à rendre à personne. À personne et surtout pas à ce peuple au nom duquel ils rendent la justice, une justice devenue leur justice. Personne ne juge jamais les juges, nul ne peut leur reprocher un manquement ou une éventuelle erreur. Leur indépendance signifie en fait irresponsabilité totale. Ils évoluent dans une zone de non-droit, dans une zone de leur droit. À l’instar de Stallone dans le film Judge Dredd, ils sont la loi.

Là où le président de la République doit sa légitimité à l’élection, les magistrats, non élus, sont exemptés de l’onction démocratique. Avec le bulletin de vote, les citoyens disposent d’un recours contre des élus médiocres, dangereux ou corrompus. En revanche, le peuple soi-disant souverain est totalement démuni face au pouvoir exorbitant de juges inamovibles.

La République a placé les pouvoirs exécutif et législatif sur un siège éjectable en les rendant dépendants du suffrage populaire, mais elle a laissé le pouvoir judiciaire à l’abri de la censure démocratique. Or, un pouvoir hors de contrôle...

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