Livraison de plats à domicile : quand « progressisme » rime avec « esclavagisme »
ARTICLE. D’après une enquête Cluster17, les jeunes urbains progressistes se font plus souvent livrer leurs repas à domicile que le reste de la population française. Et tant pis si cela va à l’encontre de leurs convictions politiques sur les dégâts sociaux de l’ubérisation de l’économie.
Le jeune urbain et progressiste accro aux sushis, pokebowls et autres burgers livrés à domicile par des livreurs surexploités en situation précaire : au pire, une vulgaire caricature, diront certains ; au pire, une grossière illustration de la pensée de Jean-Claude Michéa sur l’alliance entre gauche socialiste et libéralisme économique, résumerons d’autres. C’est pourtant bien le constat dressé par une enquête Cluster17 réalisée pour Le Point, d’après laquelle les électeurs très à gauche sont les plus adeptes de ce service. Le portrait robot du client Uber Eats, Deliveroo, Just Eat ou autre tiré par l’institut est sans appel : le consommateur type « s'apparente à un étudiant de gauche vivant dans une métropole ».
Politiquement, 29% des consommateurs se positionnant « très à gauche » affirment se faire livrer des repas chez eux, contre 19 % des Français en moyenne. Cluster17 organise ses résultats par catégories politiques regroupant les questions économiques, de société, de mœurs, etc. On retrouve ainsi notamment les progressistes, les identitaires, les centristes, les apolitiques, les sociaux-patriotes et autres eurosceptiques. En haut du tableau, les « progressistes », réputés plutôt jeunes, diplômés, pro-européens ou...