manifestationPass sanitaire

Manifestations anti-passe sanitaire : qui a osé se refaire la cerise ?

OPINION. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a accusé les politiques engagés contre le passe sanitaire de vouloir « se refaire la cerise ». Si l’on ne peut nier les intérêts électoraux évidents, réduire le mouvement à cela empêche d’entrevoir ses fondements légitimes.

/2021/08/PASS-SANITAIRE-MANIF

Dixit l’ex-Grosse tête, qui s’est refait un maroquin — à la Culture —, un certain « club » serait en train de se « refaire la cerise » en instrumentalisant les inquiétudes des Français. L’un de ses membres est Florian Philippot qui a organisé le 31 juillet l’une des manifestations anti-passe sanitaire, faisant suite à celle du Trocadéro la semaine précédente. Le départ de la marche était à Montparnasse, en musique : « Ma liberté de penser ; Résiste ; Le premier qui dit la vé-ri-té… » Cohérent. Puis « Vas-y Francky c’est bon »,plus un hommage à la situation des compatriotes antillais reconfinés car pas assez vaccinés qu’à l’ex-ministre de la Culture, Franck Riester.

Une partie des manifestants était habillée en blanc : certains, en civil, pour montrer qu’ils n’avaient aucune appartenance politique ; d’autres en blouse blanche pour afficher leur qualité de soignants. Des infirmières, des médecins, des aides-soignants, des psychologues, avec parfois des inscriptions sur leur tenue exprimant leurs revendications et, en priorité, la liberté. A priori des personnes formées et informées. Quelques Gilets jaunes enfilés. Énormément de drapeaux français, deux ou trois fleurs de lys et autant d’images pieuses catholiques. Et surtout des familles, des enfants, des personnes de toutes générations, qui brandissent des cartons « Pas de vaccins pour les enfants ». Des papys et des mamies qui, à Noël, ont dû manger leur bûche à la cuisine.

Le cortège démarre, direction le ministère de la Santé. Pas d’innombrables cars de CRS, pas de barricades, ni de vitrines consolidées. Finalement, on apercevra trois voitures de police après la place de Breteuil, où des fonctionnaires décontractés et soulagés des casques et des protections prendront parfois des photos. Sur les terrasses ouvertes des cafés du boulevard du Montparnasse, les consommateurs ont tout loisir de lire les pancartes en sirotant tranquillement leur boisson. À l’opposé de l’image...

Vous aimerez aussi