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Appel à la censure, manifestation, violence tolérée : transidentité, le sujet qui dérange

ARTICLE. En réponse à une tribune, des manifestations dans toute la France ont réuni une petite dizaine de milliers de personnes voulant lutter contre les « discriminations contre les personnes trans ». Mais la violence ou l’intolérance est-elle vraiment là où l’on pense ?

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ROMAIN DOUCELIN/SIPA

D’après le ministère de l’Intérieur, ils n’étaient que 10 880 manifestants en France — dont 2 500 à Paris — à battre le pavé pour manifester contre « l’offensive transphobe » en cours. 10 000 manifestants, cela peut sembler beaucoup pour un sujet de niche, mais c’est peu au final, tant le thème suscite des polémiques à n’en plus finir, et une hystérisation du débat ces dernières semaines. Tout particulièrement depuis la sortie du livre Transmania, coécrit par les deux féministes Marguerite Stern et Dora Moutot.

Les deux femmes affrontent cette idéologie du genre qui veut que l’on ne naisse ni homme ni femme, mais qu’on le devienne ou qu’on le choisisse, en dépis de nos déterminants biologiques. Cette attaque frontale vaut désormais excommunion au sein des mouvements féministes radicaux ou LGBT, auxquels appartiennent des associations comme Stop homophobie, Act-Up, ou bien encore le planning familial.

Ces associations font partie des 800 signataires — auxquels il convient d’ajouter l’indéboulonnable Annie Ernaux, Clémentine Autain, Enora Malagré, ou bien Virginie Despentes — qui ont appelé dans une tribune publiée le 29 avril sur Politis, à manifester le 5 mai « contre les attaques contre les droits trans et reproductifs ». Comprenne qui pourra le dernier point. Évoquant au sujet de Transmania un « livre haineux » (passage souligné en gras), les auteurs du texte ont voulu dénoncer le fait que les partis politiques « LR, RN, Reconquête, des grands médias et des maisons d’édition prennent pour cible la communauté trans », notamment par le biais d’un rapport sénatorial des LR qui poserait « la possibilité d’interdire toute transition pour les personnes majeures de moins de 25 ans ». Une proposition de loi en ce sens devrait être débattue au Sénat le 28 mai.

JK Rowling à la rescousse


Luttant contre...

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