L’affaire Fabien Roussel n’est pas anodine. Le patron du PCF avait déclaré sur France 3 « Un bon vin, une bonne  viande, un bon fromage : pour moi, c’est la gastronomie française ». Cela suffira à Sandrine Rousseau et ses consorts « woke » pour lui tomber dessus, en signalant que « le  couscous est le plat préféré des français » (à tort, en 2020, c’était la raclette !). D’autres iront jusqu’à qualifier Fabien Roussel de franchouillard, voire de suprémaciste blanc.

Cette prise de bec entre petits candidats de gauche a un mérite : nous rappeler que le PCF peut aimer le vin et  le fromage ! Car oui, la gauche a longtemps défendu le terroir, l’identité populaire et la cohésion nationale. Sans remonter jusqu’aux soldats de l’an II ou à la Commune de Paris, on se souvient des déclarations de  l’emblématique secrétaire général du PCF George Marchais dans les années quatre-vingt, qui voulait protéger  le petit peuple contre une concurrence déloyale qui tire les salaires vers le bas: « Il faut stopper l'immigration  officielle et clandestine. Il est inadmissible de laisser entrer de nouveaux travailleurs immigrés en France, alors  que notre pays compte près de deux millions de chômeurs, français et immigrés. »

Le bon sens en commun

La cause environnementale, comme la cause civilisationnelle, prônent toutes deux le temps long et la stabilité.  Elles s’opposent logiquement aux grands bouleversements modernes. Elles ont le même ennemi : la mondialisation qui écrase tout, les identités culturelles autant que l’environnement. L’une dit que c’est folie d’importer du miel chinois, l’autre dit que c’est folie d’importer des migrants pour livrer nos pizzas. L’une veut sauver les oiseaux, l’autre veut sauver les églises.

Mais toutes deux aiment les villages, les paysages, les paysans, les travailleurs, l’authentique, « l’ancien ». Elles  prônent un certain bon sens, un certain ordre établi. De manière évidente, leurs intérêts...