Crise SanitaireVaccin

Non vacciné = malade = danger ?

OPINION. L’instauration d’un pass sanitaire, désormais indispensable pour accéder à de nombreux lieux de la vie quotidienne, a fait basculer la France dans un autre paradigme sanitaire : celui dans lequel le danger n’est plus le virus mais les non vaccinés.

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Certains l’affirment, d’autres le suggèrent, et d’autres encore l’ont dans la tête : un non vacciné est un individu contagieux, déjà infecté ou futur infecté, en tout cas un danger. Quant au gouvernement et à ses soutiens, partagés entre ceux qui ont peur et ceux qui veulent faire peur, cette alarme généralisée et ce clivage simplissime leur conviennent. C’est assez paradoxal quand, dans le même temps, la loi en vigueur refuse, sauf exception, l’accès à un service de santé ou à un service social à celui qui ne dispose pas du laissez-passer (en pratique, dans sa variante preuve d’injection). Et tout autant quand, par ailleurs, un ex-contaminé dit rétabli n’est pas considéré comme guéri, mais est soumis à une injection allégée.

Le non-vacciné est-il un malade d’aujourd’hui ou de demain, et donc un danger immédiat ou à venir ? Cette vision s’appuie sur l’existence d’infections sans symptômes, ce qui est une vraie difficulté, et qui n’est pas réservé à ce virus. Cependant, il n’en va pas autrement pour les vaccinés, dont on découvre que s’ils sont moins susceptibles d’être infectés, ils semblent être tout autant contaminants que les non-vaccinés. Et que dire d’autres affections, également transmissibles, avec ou sans symptômes : faudra-t-il traiter de la même façon le danger de la grippe, celui de l’herpès (en tout cas de sa forme labiale) ou celui de l’hépatite B ?

Si le non injecté est, de la sorte, écarté comme un malade de certains lieux, il peut, par décret, être interdit d’accéder à un hôpital, à une clinique, et probablement à un centre de santé ou à la salle d’attente d’un médecin ou d’un infirmier, ainsi qu’aux services sociaux. La loi le permet expressément pour l’accès à des « soins programmés », et probablement a fortiori pour des consultations ; il en est de même pour la...

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