InsécuritéAffaire Lola

Parce qu’il y aura d’autres Lola

OPINION. Malgré l’émoi que suscitent les drames que connaît la France, rien ne change. Et il est peu probable qu’il en soit autrement après le meurtre de la petite Lola, regrette notre lectrice.

/2022/11/Tombe

Quand les événements s'enchaînent et se bousculent, la coïncidence est un merveilleux antidote à la peur. Un antidépresseur naturel et gratuit. La pilule bleue de Matrix. Des images en chassent d’autres tandis que la colère se transforme en résignation et l’émotion en accusation.

Impossible de faire le lien entre deux abêtis aspergeant de soupe à la tomate l’œuvre d’un peintre d’un autre siècle, des vidéos expliquant aux enfants de moins de 10 ans comment se masturber, des hommes enceints, des jeunes de banlieue assurant l’ordre dans une station-service, d’autres s’érigeant en milice, des femmes djihadistes complices des viols collectifs en Syrie retournant en France sous l’injonction d’une institution supranationale, des étudiants exigeant de porter des tenues islamiques dans les établissements scolaires, une organisation islamiste radicale Hizb ut-Tahrir accusant la France de vouloir « désislamiser les jeunes musulmans ».

Et bien sûr Lola, martyre d’un État à la dérive et d’une société complaisante. Mais pas que. Il y a eu aussi Samuel et bien d’autres : civils, prêtres, policiers, militaires, jeunes et moins jeunes.

De complot il n’en existe aucun. Pas de main invisible, ni de cabale imaginaire, mais un lien ténu relativement facile à déceler. La lente désagrégation d’une nation à travers un bouleversement volontaire. Jugé archaïque et réactionnaire, voire fasciste, sauf pour l’Ukraine, le concept de nation est honni depuis la signature du traité de Lisbonne. À chaque crise, le cri de ralliement est plus d’Europe, entendez moins de souveraineté nationale. Le déclenchement du conflit en Ukraine est un révélateur, avec son lot de décisions prises à et par Bruxelles sans l’accord des parlements nationaux, que ce soit au niveau financier, militaire, énergétique ou de la liberté d’expression. Exit les citoyens.

Les citoyens, justement, ne sont pas au centre des préoccupations. Comment d’ailleurs, pourraient-ils l’être quand leurs droits sont niés ? Seuls...

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