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Pénurie de professeurs : le moment de nationaliser le concours ?

CONTRIBUTION / OPINION. Pour notre lecteur, la situation de pénurie de professeur nécessite de revoir l’organisation des concours. Quitte, parfois, à imposer des contraintes géographiques aux enseignants.

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Nous avons malheureusement l’habitude de gérer la pénurie dans tous les domaines à l’Éducation nationale depuis longtemps maintenant. Même au niveau des enseignants, dans le département de la Seine–Saint-Denis, depuis plusieurs années — assez nombreuses en termes de remplacement puisque les élèves perdent jusqu’à un an de cours pendant leur scolarité obligatoire ; quelques années en termes de recrutement, car cela fait déjà 4 ou 5 ans minimum qu’il existe un concours supplémentaire réservé au 93. Le rapport parlementaire de 2018 sur l’évaluation de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis exposait bien la situation de ce département sinistré à de multiples égards, mais cela n’a pas suscité d’émotions, ni même de simples réactions, tant les Séquano-Dionysiens n’intéressent plus personne. Alors que cette situation s’étend à d’autres régions, ce que je redoute et annonce depuis plus de vingt ans, tellement il était évident que notre quotidien en Seine–Saint-Denis préfigurait de celui de la France entière si rien n’était fait rapidement, cela commence à interpeller au plus haut niveau de l’État. Enfin ! Mais de nouveau, on ne questionne pas le terrain, on ne scrute pas les bonnes idées qui pourtant foisonnent parmi les acteurs de l’école.

Nous savons malheureusement gérer la pénurie, mais nous en connaissons le prix, car nous le payons chaque jour : absence de médecine scolaire, manque très important de psychologues de l’Éducation nationale, très peu d’infirmières, et ainsi de suite pour toutes les professions qui accompagnent les établissements scolaires dans leur travail auprès des élèves. Sans évoquer le difficile dossier des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) et de l’inclusion des élèves dont ils ont la charge. Il nous faut toujours faire davantage avec de moins en moins. Mais depuis Raymond Devos, chacun sait que « trois fois rien » se multiplie, et que cela...

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