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Philosophie politique : fondements, moyens et éloge (partie 2)

CONTRIBUTION / OPINION. La politique a beau être omniprésente dans notre vie, nous avons perdu de vue sa finalité. Mais ce n’est pas une fatalité. Les Français peuvent à nouveau devenir un peuple politique.

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On rappelle que la politique vise à établir l’ordre de la cité et bien sûr à le maintenir. L’ordre s’appuie sur trois fondements : le commandement et l’obéissance ; le public et le privé ; la désignation de l’ami ou de l’ennemi.

Commandement et obéissance : quel que soit son stade de maturité (ordre établi, en transition, voire révolutionnaire), une société ne s’organise jamais par elle-même. Toujours est-elle structurée par un groupe unitaire ou une alliance qui commande et gouverne, qui domine et d’autres qui s’y opposent ou s’y soumettent. Rappelons que lors de la Révolution, le comité des cinq députés proposa dès le 17 août 1789 un projet de Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ce qui appuie la thèse que toute société ne saurait vivre sans loi, puisque cette déclaration survient un mois après la prise de la Bastille.

De nos jours on assiste à deux phénomènes importants :

La multiplication des textes de loi et des instances gouvernantes faisant autorité. Par exemple, le recueil des lois françaises comptait 620 pages en 1970 ; il en comporte 2556 en 2004. Quant au gouvernement national, son pouvoir se dilue dans celui européen (avec l’UE), mais aussi mondial (ne serait-ce que pour le commerce avec l’OMC). Cette tendance réduit d’autant l’autorité du gouvernement national, ce qui est d’autant plus dommageable dans un État de droit. Son commandement est donc contesté, et avec l’acceptation de ce même gouvernement, ce qui affecte l’ordre de la nation.

La désobéissance, pour de multiples raisons : l’irrésolution de l’État à recourir à la force dans le cadre de la délinquance, la rupture du « contrat social » lorsque le citoyen considère que sa sécurité ou celle de ses biens n’est plus assurée ou que le bien commun n’est plus recherché. C’est le cas de la désobéissance civile, et aussi des phénomènes...

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