AbstentionPrésidentielle

Pourquoi voter ?

OPINION. Plus l’abstention progresse au fil des élections, plus les injonctions à effectuer son devoir citoyen s’intensifient. Et ce, sans que jamais le système médiatico-politique ne s’interroge sur les raisons profondes de cette fronde légitime.

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Le spectacle politique français, qui met en scène des intérêts personnels et de clan, qui fait fi de tout débat démocratique, qui oublie ou méprise le peuple français, a entraîné écœurement, fatalisme, indifférence dans de nombreux esprits de nos concitoyens. L’abstentionnisme de masse le prouve, surtout depuis le référendum de 2005, où les Français avaient pris à leur compte cet enjeu fondamental du traité européen, instaurant une constitution européenne. Le « non » l’avait emporté, mais peu importe : les députés et les sénateurs réunis — nos représentants ! — en congrès à l’instigation de Sarkozy en 2008, votaient pour.

À partir de là, le vote du peuple foulé aux pieds, jeté à la poubelle n’avait plus aucune valeur ! Les Français ont bien compris le message : leurs votes ne valent rien et les sachants et l’oligarchie décideront pour eux quoiqu’ils décident ! Et la trahison de François Hollande le démontrait encore une fois avec son discours du Bourget dénonçant la finance comme l’ennemi d’évidence, alors que celle-ci ne se porte que mieux aujourd’hui ! Les riches encore plus riches et les classes moyennes et prolétaires qui s’appauvrissent. Je n’ai donc pas voté en 2017 après le coup d’État institutionnel contre François Fillon pour ouvrir la voie au candidat choisi par le système médiatico-financier, Emmanuel Macron. Et puis on a vu la violence exercée contre les Français par l’oligarchie en place, le mépris absolu, la répression aveugle, instrumentalisée pour salir et insulter le peuple de France.

Alors, pourquoi voter quand ce système en place n’existe, comme le dit le sociologue Michel Maffesoli, que pour la « canaille médiatico-politique » ? On nous fait la morale : il faut voter, car vous avez la chance d’être en démocratie. Oui, mais quelle démocratie ? Une démocrature, un régime illibéral où la séparation des pouvoirs n’est qu’une illusion et le citoyen, le dindon de...

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