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Puisqu'on vous dit qu'il est "philanthrope"!

George Soros a récemment donné une longue interview au journal La Repubblica. L'occasion de constater que ce nonagénaire richissime, chantre de "l'Open Society" (la société ouverte), est toujours aussi influent. Notre revue lui consacrera d'ailleurs un portrait dans son numéro de septembre.

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Dans un entretien fleuve relayé cette semaine par L'Obs, George Soros montre qu'il a au moins une qualité, l'honnêteté intellectuelle. Car l'homme d'affaires américain ne s'en cache pas: pour lui les Etats-nations sont le mal à abattre, et les dirigeants souverainistes ses ennemis personnels (parmi eux, ce "charlatan de Trump", mais aussi le premier ministre hongrois Victor Orban ou l'ancien chef du gouvernement polonais Jaroslav Kaczynski).

On comprend mieux pourquoi le fondateur de Quantum, un fonds établi dans un paradis fiscal aux Antilles néerlandaises, finance sur toute la planète et à coups de millions de dollars des ONG communautaristes comme le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et des mouvements sans-frontiéristes tels que la plateforme Open Migration.

En somme George Soros considère l'instauration d'une gouvernance mondiale comme le salut politique ultime, l'horizon indépassable de l'humanité. Et plaide bien sûr, à cet effet, pour toujours plus d'intégration européenne. A l'en croire, un "pas en avant très important" a ainsi été accompli par Angela Merkel et Emmanuel Macron, qui, au sortir du confinement, ont poussé l'Union à "emprunter de l’argent sur le marché à une échelle beaucoup plus grande que jamais auparavant".

Le marchés financiers, grand gagnant du coronavirus? Ce n'est sans doute pas sans déplaire à celui qui avait empoché 10 milliards de dollars en 1992 en attaquant la livre sterling alors destabilisée par la réunification allemande (obligeant Londres à sortir du serpent monétaire européen). En début de son interview, l'Obs qualifie George Soros de "financier spéculateur devenu philanthrope". Nous aurions plutôt écrit: "financier spéculateur déguisé en philanthrope"

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