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« Que l’on se garde des demi-mesures ! » : bilan des réformes de Macron (partie 1)

OPINION. Le 3 juillet 2017, le Président Macron réunissait le Parlement en Congrès à Versailles pour présenter son projet de réforme pour le pays. 5 ans plus tard, voici l’heure du bilan, dont la première partie est consacrée aux réformes institutionnelles.

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Faire un bilan du quinquennat, c’est d’abord se projeter dans ce moment particulier qu’a été le Congrès de Versailles de 2017 — il restera le vrai point de départ de l’action du Président Macron —, puis contextualiser les écarts entre l’intention et la réalisation, c’est comprendre le fil conducteur qui nous mène au bilan d’aujourd’hui.

La rhétorique du discours est inspirée des classiques figures ; notamment celle de l’analogie personnifiée : « Une France apeurée, recroquevillée et victime, s’épuise en querelles stériles et ne produit que du malheur, malheur individuel et malheur collectif. » Petit problème, la longueur du discours (21 pages, 11 000 mots et 67 000 caractères) ; cela compromet la compréhension globale en noyant sous un déluge de mots, les deux ou trois lignes directrices qui devaient marquer ce quinquennat. En dépit de quelques belles figures de rhétorique, on ressentira en le lisant, toute la complexité du personnage, et déjà, les maux de ses mots.

Sur le fond de ce discours, le candidat Macron vient d’être élu : personne ne s’attend donc à un changement de cap. Ce sera donc une heure et vingt-huit minutes de discours rassemblant une dizaine de points clés, parfois nouveaux, mais communément attendus par l’univers progressiste de l’époque.

Enfin, faire un bilan, c’est aussi comprendre les préoccupations d’Emmanuel Macron en ce 3 juillet 2017 en analysant ses mots. Et si un discours se veut performatif, les mots employés construisent la représentation du réel ressenti par l’auteur.

Réduction du nombre de parlementaires

« Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c’est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s’entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux. » Sauf que réduire de 30 % le nombre de parlementaires, signifie un redécoupage des 577 circonscriptions actuelles, sans compter la réduction du nombre de sénateurs....

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