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Quelques considérations sur le G7 à Hiroshima

CONTRIBUTION / OPINION. Le fait que les pays membres du G7 se soient réunis à Hiroshima, au Japon, du 19 au 21 mai dernier, n’est pas anodin. Le signe d’une alliance hétéroclite interdépendante, au sein duquel la France peine de plus en plus à se faire une place.

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La réunion annuelle du G7 se sera donc tenue en Asie, au Japon, à proximité de la Chine. Ce regroupement orgueilleux de 7 pays riches, mais en terrible perte de dimension, aura affiché, bien plus que les années précédentes, l’entêtement des États-Unis et de la plupart de leurs commensaux, à vouloir démontrer au monde entier leur supériorité et une vision du monde qui se voudrait humaniste. Mais des failles risquent sous peu de s’élargir, rendant les relations internationales plus incertaines. La guerre en Ukraine aura donné l’apparence d’une relative unité des pays européens derrière les États-Unis. Mais elle a surtout mis en évidence les limites de la puissance militaire étasunienne et, une fois encore, la prétention de Washington à diriger sans partage les affaires du monde. Les mensonges et la faiblesse des États-Unis dévoilés vont les obliger à rassembler, au-delà de leurs alliés otaniens, dans un nouvel affrontement, cette fois avec la Chine et ses amis.

Le G7, de ce mois de mai 2023, avait donc surtout pour but de tester la fiabilité des partenaires possibles des États-Unis. Pour cette raison, ce G7 aura été centré sur les sanctions contre la Russie et la coercition économique de la Chine. Pour enrober ce double objectif, il aura appelé accessoirement, le monde à des principes qualifiés d’humanistes et de démocratiques. Mais ces références dévoyées heurtent parfois les fondements d’autres civilisations et s’avèrent alors être de forts motifs de rejet. Le G7 ne s’en soucie guère, demeurant dans la logique prétentieuse, pourtant de plus en plus contestée, de l’ambition universaliste de son modèle social et économique, considéré comme supérieur à tout autre.

D’ailleurs, les mouvements altermondialistes accusent le G7 de vouloir « diriger le monde » en unissant des pays parmi les principales grandes puissances économiques, afin d’augmenter leur pouvoir commun sur les marchés mondiaux....

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