Macron n’a qu’une seule antienne, c’est l’Europe. Non pas ce patchwork de nations qui depuis le Moyen Âge est à l’origine de la grande civilisation occidentale dont les racines puisent aux sources contradictoires d’Athènes et de Jérusalem ; aporie, comme le dit Léo Strauss, mais féconde, on parlera de tension entre la Raison et la Révélation. Europe loin de l’actuelle gouvernance européenne démontrée en bras de chemise, mi-Kennedy, mi-manager, grenouille qui se veut plus grosse que le président de la région France. Macron aspire à gouverner une Europe fédérale, laboratoire du globalisme qui dilue les nations dans la submersion immigrationniste.

Macron sait ce qu’il fait, mais brouille les cartes dans la grande tradition des Monnet, Schuman et Hallstein. Demandez à Philippe de Villiers. La souveraineté de la France a le vent en poupe dans le cœur des Français, la même brise souffle dans le cœur de tous les peuples des nations d’Europe. Qu’à cela ne tienne, il nous parlera de souveraineté jusqu’à plus soif, mais ajoutera toujours, mezzo voce, « européenne » ce qui est un oxymore.

Dernièrement, le président français s’est piqué de tancer celui du Rwanda, en raison de son ingérence au Congo. Le président rwandais Paul Kagame a de son côté accusé la République démocratique du Congo de soutenir le groupe paramilitaire des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).

Vous n’êtes pas sans savoir que depuis la concrétisation du Brexit par Boris Johnson, Londres et Kigali s’échinent envers et contre tous, à bâtir un accord concernant l’envoi de migrants au Rwanda. C’est apparemment chose faite par Rishi Sunak qui a remis son travail sur le métier. La preuve : les migrants clandestins affluent en Irlande par la frontière terrestre entre le Royaume-Uni souverain et l’Irlande du Sud, membre de l’UE, par crainte d’être expulsés au Rwanda. Quel camouflet...