Sciences Po : double mensonge d’une enseignante ? Ou quadruple mensonge d’un directeur ?
OPINION. L’affaire de la professeure de danse à Sciences Po a conduit son directeur à s’exprimer sur l’implantation de l’idéologie woke dans son école. Et il semble être le seul à être persuadé qu’elle n’est pas omniprésente.
Le 12 décembre 2022, au micro de Laurence Ferrari, dans l’émission Punchline, le directeur de Sciences Po Paris, est venu pour « parler des faits » et démentir les propos mensongers de l’enseignante, qui, depuis peu, accuse Sciences Po de l’avoir « virée » abusivement.
Pour commencer sa dénonciation, il commence par dire que c’est l’enseignante qui a « choisi » de partir. Rappelons-nous que le diable est toujours dans le détail. Ce que le directeur de Sciences Po oublie d’expliquer dans sa dénonciation, c’est le stratagème en deux phases que l’administration de Sciences Po a utilisé, et qu’il a lui-même validé, pour forcer l’enseignante à démissionner.
La phase 1 du stratagème a consisté à changer les termes de son contrat. Il lui a été signifié que dorénavant, elle ne pouvait plus utiliser les termes « Homme » et « Femme » pour déterminer la classification de ses élèves, mais ceux de « Leader » et de « Follower ». La phase 2 a consisté à lui signifier parallèlement que si elle refusait d’utiliser cette nouvelle terminologie, son contrat ne serait pas renouvelé. L’enseignante a alors refusé cette terminologie, qui, selon elle, manquait totalement de pertinence, et dénaturait le sens même de ses cours de danse. Elle n’a donc pas « choisi de partir ». Elle a simplement refusé de céder au chantage qui a consisté à lier son maintien dans son poste à son acceptation des deux contraintes précitées. Sciences Po a donc bel et bien organisé le renvoi de l’enseignante, en instaurant un chantage auquel l’enseignante n’a pas cédé. Ce n’est pas une démission à proprement parler. Si on vous force à partir, partir n’est plus un « choix ». Et cela, un directeur d’une école de sciences politiques ne peut l’ignorer. C’est donc un mensonge de sa part. Mais ce n’est pas le seul.
Le deuxième mensonge de ce directeur consiste...