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Sortie du marché de l’électricité : appel à l'union nationale

TRIBUNE. Une grande partie de l’opposition semble enfin avoir ouvert les yeux sur l’effet dévastateur du marché européen de l’énergie. Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit, détaille les enjeux et appelle à une union transpartisane pour que la France en sorte au plus vite.

/2023/01/CHGallois


Les particuliers, partiellement protégés par la hausse du prix de l’électricité par le bouclier tarifaire (payé à coups de dette), découvrent en ce moment l’étendue des dégâts avec la crise des boulangers.

Le bouclier tarifaire nous coûte une fortune : près de 45 milliards d’euros en ce qui concerne l’électricité. Il est assez cocasse de vouloir dans le même temps faire une réforme des retraites. Néanmoins, il ne « protège » que les particuliers mais pas les entreprises ou les administrations publiques. Les boulangers ont vu leur facture d’électricité être multipliée par 5 ou 6. Des industriels, comme William Saurin ou Duralex, ont dû arrêter la production et mettre les employés au chômage partiel car produire n’est plus rentable dans de telles conditions.

Quelle est la réponse du gouvernement ? Des chèques et l’explosion de la dette. Comme le bouclier tarifaire, cette politique du chéquier ne résout absolument pas le fond du problème. Quel est-il ?

Le fond du problème vient du marché de l’électricité de l’Union européenne (UE) qui est catastrophique à plusieurs égards.

Le premier point, le plus dramatique à court terme, est le mécanisme de fixation des prix. Plutôt que de se baser sur le coût réel du parc de production électrique (coût moyen de production de son propre parc de production), s’applique la théorie marginaliste (coût marginal du dernier moyen de production appelé). Il s’avère que dans la plupart des cas, le dernier moyen de production appelé est une centrale électrique au gaz. C’est pour cela que l’on dit schématiquement que le prix de l’électricité est indexé sur celui du gaz. Le prix de l’électricité explose donc artificiellement dès lors que celui du gaz augmente. Cela avait été voulu par les Allemands pour tuer l’avantage compétitif français du parc nucléaire.

Le deuxième point est la mise en concurrence forcée sur le...

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