MédiasInformation

Trop de mauvaises nouvelles : gare au burn-out informationnel

CONTRIBUTION / OPINION. L’époque n’étant déjà pas aux réjouissances permanentes, il faut savoir garder une distance critique vis-à-vis des informations afin de ne pas abîmer notre rapport au monde, affirme notre lecteur.

actu-mauvaises-nouvelles-


N’avez-vous pas l’impression que l’ambiance actuelle est devenue anxiogène, au point que l’on se demande presque s’il s’agit du fruit du hasard ou d’une volonté venue d’ailleurs destinée à nous inquiéter ? Pourtant, on ne peut contester le plus souvent la véracité de ces mauvaises nouvelles, certaines relevant de l’épiphénomène, d’autres s’imposant lourdement dans nos esprits vue leur importance ou leur persistance…

Sans remonter à des dizaines d’années en arrière, l’épisode du Covid semble avoir inauguré une période qui a modifié le comportement de nombreux d’entre-nous. Qui aurait imaginé la résignation collective devant les consignes de confinement à notre domicile, la limitation de circuler avec laissez-passer comme en temps de guerre ? On est peut-être préparé ainsi inconsciemment à supporter bien d’autres événements ; à l’effet de surprise succède la force de l’habitude et de la résignation, nous privant de toute forme de résistance voire de réflexion.

Pourtant il n’y a pas de point commun apparent entre le déclenchement de graves conflits armés (Ukraine, Palestine, Érythrée, etc.), des phénomènes météorologiques répétitifs du type inondation ou sécheresse, l’augmentation du coût de la vie, de l’inflation, de la dégradation des comptes publics ou des régressions sociales.

Après réflexion approfondie, il semble cependant qu’il y a au moins deux points communs. Le premier est le manque d’anticipation faute d’avoir bien identifié les causes. Le second est l’éternel dysfonctionnement géopolitique national, européen ou mondial.

Certains événements climatiques, les atteintes à la santé humaine et les phénomènes démographiques et migratoires ont des origines que l’on peut souvent identifier et maîtriser si on s’en donnait les moyens, en protégeant la nature, l’air, l’eau, en limitant et résorbant les nuisances chimiques, en promouvant des politiques ambitieuses pour l’éducation et en favorisant l’organisation de la société par des voies démocratiques.

Si l’on promeut l’intelligence artificielle, les manipulations génétiques, les pratiques...

Vous aimerez aussi