DiplomatieEmmanuel Macron

Visite en Suisse : Macron au pays de la démocratie

CONTRIBUTION / OPINION. Emmanuel Macron a attendu 6 ans de mandat pour rendre visite à son voisin helvétique, le 15 et 16 novembre. Le chef d’État français aurait pu en profiter pour prendre quelques cours de démocratie et d’indépendance… mais il n’en a rien été.

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Après 8 ans sans visite d’un président de la République française, la Suisse a accueilli, les 15 et 16 novembre dernier, le président Emmanuel Macron. Le président s’est d’abord rendu à Berne, capitale de la Suisse, puis à l’Université de Lausanne, avant d’achever son voyage au Conseil européen pour la recherche nucléaire, plus connu sous l’acronyme « CERN », dont le siège social est à Genève. Cette tournée a débouché sur plusieurs annonces et discussions.

Tout d’abord, la France et la Suisse — qui accueille la plus grande communauté de Français (200 000 inscrits au registre consulaire) et emploie des milliers de frontaliers français (environ 110 000 Français viennent travailler sur Genève) — ont convenu d’inscrire au patrimoine de l’UNESCO le Traité de paix perpétuelle signé en 1516 à Fribourg (en Suisse) entre le roi de France et les cantons confédérés — ils étaient 13, aujourd’hui la Suisse est constituée de 26 cantons. Après la bataille de Marignan, les Confédérés suisses abandonnaient leurs revendications à former un protectorat sur Milan. Chacune des parties renonçait à chercher un soutien étranger et s’engageait à porter tout conflit devant un arbitre ou un tribunal. Ensuite, les deux États ont signé une déclaration commune, juridiquement non contraignante, sur la recherche sur la cryosphère et les zones alpines.

Des discussions se sont également tenues sur l’Europe, les conflits internationaux en cours (Ukraine-Russie et Israël-Palestine), sur la protection du climat, et la régulation du débit du Rhône, chère à l’industrie nucléaire française. Le président français a rappelé son positionnement sur l’Union européenne, qu’il juge indispensable pour bâtir l’Europe de demain. Il a notamment rappelé que l’Union européenne supposait intrinsèquement une « délégation de souveraineté » de la part des États membres. Il insista aussi que l’Europe devait être une plateforme championne d’innovation dans le but de concurrencer les marchés américains...

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