Woke january
OPINION. Comme chaque année, janvier fut le mois des bonnes résolutions. Et à l’ère du progressisme bouillonnant, notre lecteur a fait l’effort de se mettre à la page… non sans difficulté !
C’est en ce début d’année que l’éveil s’est produit ! Non pas que je sois coutumier des bonnes résolutions du Premier de l’an que l’on ne tient jamais, mais cette fois c’est décidé, je m’y suis mis : j’ai tenté le « woke January » !
Tout un mois à essayer d’être un homme nouveau, un homme déconstruit, car il faut bien l’avouer : il m’arrive de ne plus véritablement savoir de quels méfaits je suis coupable tant la liste s’allonge au fur et à mesure que notre société fustige le conglomérat de caractéristiques qui sont miennes et qui forgeaient mon identité. Mais devant tant de chefs d’inculpations devenus les parangons de notre société, elle, en perte d’identité, je me résous et je plaide coupable ! Coupable d’être un homme ; coupable d’être blanc ; coupable d’être hétérosexuel… Et même, je dois le reconnaître honteusement, coupable de manger quelquefois trop gras, trop sucré, trop salé, voire pire de consommer de l’alcool sans modération. Vous l’aurez compris, il faut que cela change !
Il est vrai qu’à ma dénomination d’homme, la mode est à préférer celle du porc. Comme si mon sexe était de facto synonyme de pervers sexuel, de phallocrate, de misogyne. Certes certains ont du mal à dompter leur cerveau reptilien, mais cela ne vaut pas généralité, et il devient impossible pour un homme de savoir comment se comporter en présence d’une femme sans être potentiellement présumé avoir des idées déplacées… Par bonheur, je ne suis pas un adepte de la main baladeuse et avec quelques efforts supplémentaires, peut-être pourrais-je devenir un porc déconstruit…
J’en conviens, mon casier est lourd et le risque est grand d’en prendre pour perpète face à la vindicte (populaire ?) actuelle ! Il me faut donc poursuivre ma métamorphose : je me dois d’être moins blanc… Du moins, reconnaître le raciste qui existe de...